7 nov. 2011

Comment est ce qu'on gère l'Enfant Malade ?









Chère Lectrice nullipare : tu penses que c'est l'enfer quand ton mec est malade ? Et bien ça c'est parce que tu n'as encore eu l'immense privilège de te coltiner un enfant malade !

Tati le dit tout net, comme elle le pense : l'Enfant Malade, c'est la 11e plaie d'Egypte. Ni plus, ni moins.
Et non, Tati ne dit pas ça parce qu'elle supporte depuis une semaine sous son toit une nano-Julotte malade comme un chien.

1. L'Enfant, ça chope toutes les merdes de la Terre.
La liste des maladies infantiles est plus longue que la queue devant les vitrines de Noël aux Galeries Lafayettes.
Un véritable inventaire à la Prévert, allant du simple rhume à la pneumonie, en passant par la gastro, la varicelle, les oreillons ou la bronchiolite. Quand on devient Parent, on découvre d'ailleurs tout un tas de pathologies jusque-là insoupçonnées : roséole, RGO, syndrome pieds-mains-bouche, ...
Et c'est sans mentionner les dents qui poussent et l'érythème fessier pour les plus petits, et les bras/jambes cassés chez les plus grands.
Ou encore le poux qui est aux cheveux de princesse/pirate ce que la puce est au hérisson.

Le plus magique est que les enfants ont un don inné pour se refourguer entre eux leurs miasmes. Echange de tétines à la crèche, postillons dans la figure à la récré, toutes les occasions sont bonnes. Du coup bien évidemment, chaque maladie se répand à la vitesse de la lumière, sans même que le Parent ait eu le temps de dégainer son gel antibactérien.

2. Et pourtant, on n'arrive au final jamais vraiment à savoir ce qu'il a, l'Enfant Malade.
Commençons par une évidence : le bébé (sauf s'il est un génie) n'est pas doté de la parole et n'a donc pas la faculté de décrire les symptômes de son mal. Il ne sait que pleurer et hurler. Eventuellement geindre comme un pauvre hère en traînant un air de déterré.

Ce qui donne pour une nano-Julotte qui hurle comme une possédée au milieu de la nuit : Tu crois que c'est les dents ? Je sais pas, ça ressemble plutôt à des spasmes au ventre, tu trouves pas ? Je dirais plutôt une gastro, non ? Ou alors elle supporte pas le passage au lait de croissance, c'est possible ?

Même après quand il est plus grand et qu'il sait parler, c'est pas forcément toujours gagné, notamment parce que "Mômaaaaaaaaaaaaaaaaaannn, j'ai mal au ventre" est rarement suffisant pour distinguer une gasto d'une appendicite. Il y a aussi le "j'ai mal là", avec un signe vers une partie quelque peu indistincte de son anatomie, un peu comme un Pictionnary avec un manchot : le cou ? une angine? les dents ? une arrête coincée ?

Ouais, ouais, Tonton et Tati adorent faire des concours de diagnostic à 3h du mat'.

3. L'Enfant Malade est chiant (l'Enfant pas malade aussi, mais pas pareil).
Le rythme de l'Enfant est par essence précaire, perturbé à la moindre contrariété.
Alors évidemment, quand l'Enfant tombe malade, c'est la cata.
L'Enfant Malade est grognon et râle pour un rien.
L’Enfant Malade est pot-de-colle.
L'Enfant Malade ne veut plus manger.
L'Enfant Malade hurle, geint, chouigne...
L'Enfant Malade n'arrive pas à s'endormir.
L'Enfant Malade se réveille en pleine nuit et fait la java avec ses parents.
L'Enfant Malade ne veut pas dormir/veut dormir avec ses parents/veut dormir SUR ses parents.

4. L'Enfant Malade inquiète ses parents.
L'Enfant Malade ne fait rien dans la mesure : fièvre à 40° pendant 5 jours, vomissements en jet, poumons qui sifflent, convulsions, ... Tati vous épargne plus de détails. Bien évidemment, le Parent, et a fortiori le primipare, angoisse à mort pour la chair de sa chair. Il a le ventre qui se tort à force d'entendre ses cris de douleur. Il croit son petit à l'article de la mort.

5. Et le pire avec l'Enfant Malade est qu'y a le plus souvent rien à faire à part attendre.
Le Parent cherche du réconfort où il peut. Pédiatre, PMI, mais aussi SOS pédiatre ou carrément les Urgences, car Tati n'a pas manqué de noter que l'Enfant tombe malade de préférence la nuit, le dimanche ou les jours fériés.
Et le plus souvent, le conseil est le même : donnez lui du doliprane, attendez, ça devrait finir par passer.

Et le matin du 5e jour, le voilà à nouveau frais et rose comme  un gardon, comme si de rien n'était. L'Enfant veut aller au parc, l'Enfant veut sortir faire des trucs, pendant que ses parents, crevés, malades (non à partir d'un certain âge le primipare n'est plus protégé contre les maladies infantiles), meurent, geignent, chouignent, mais doivent continuer à s'occuper de lui.

1 commentaire:

  1. Oh Tati J. comme tu as raison et comme je me dis que mes enfants sont extraordinaires !!!!
    Mes fils, malades, procèdent par étape.
    1- Ils ont mal qq part mais on ne sait pas où et ils chouinent,
    2- Après 2 jours, et des traitements inutiles, retour chez le Dr car la fièvre est là. Mais pas la petite fièvrounette, nan ! ils font 40 voir 41 les miens !!
    3- 4éme jour, oh un nouveau symptôme et retour chez le Dr qui ajuste, ENCORE, son diagnostic et son traitement.
    4- 5ème jour, ils ont la pèche et moi non alors ils squattent la TV et le PC pendant que je me refais une santé (quand ils ne m'ont pas refilé leur microbe) car bizarrement l'enfant malade est très câlin !!!

    Le pire étant le cadet, la dernière fois qu'il a été malade, je me suis vengée... Je ne lui ai rien donné pour avoir la paix (ben oui il dort 22h/24 !). Mais prise de remord (je suis une bonne maman de temps en temps quand même), je lui ai donné son traitement et 30' plus tard, je me demande pourquoi j'avais eu pitié en le voyant sauter partout et parler tel un moulin à paroles...

    Pauvres de nous :( Ouais tu as raison Tati J. l'enfant malade, c'est la 11ème plaie d'Egypte ! Et les suivantes aussi je crois ;)

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