17 oct. 2011

Dis Tati, c’est comment d’accoucher ?












Tati note dans les yeux de certains d’entre vous l’effarement du lapin devant les phares de la voiture, alors que les plus lâches ont déjà lâché l’affaire… et un ou deux semblent vaguement excités là dans le fond : pas la peine, on va pas parler de cul !

Rassurez-vous : Tati tient toujours ses promesses. Elle ne compte pas vous infliger par le menu le déroulement de ses accouchements. Loin de Tati l’insensibilité qui risquerait de heurter la nullipare ou la primipare gravide. D’autant que pour la primipare gravide, c’est malheureusement trop tard (MOUWAHAHAHA !! )

Tati trouve toutefois, que c'est dégueulasse de mentir aux femmes en leur faisant croire que l’accouchement n’est qu’une promenade de santé et le plus beau jour qu’elles connaîtront de leur vie. Oui, comme pour le morceau de Cosmos dans l’œil, pareil.

Afin donc de rétablir la Vérité, Tati va faire péter les scoops :

1. Accoucher, ça fait mal.

Pour mémoire, il s’agit d’expulser de votre corps un gigot de 3kg environ. Ca peut parfois être moins mais aussi beaucoup plus. Alors, sortir une pastèque par un trou prévu maxi pour un oeuf, oui ça fait mal.

Oui, même quand c’est une césarienne. Pour mémoire, la césarienne consiste à ouvrir le ventre de la parturiente après l'avoir plus ou moins droguée.

Oui, même si vous demandez la (sainte) péridurale : "Mais oui, dès que vous serez à 5 cms, ne vous inquiétez pas Madame, on vous la posera tout de suite !"

Quant à celles qui disent qu’elles n’ont ressenti aucune douleur, oui, il y en a. Des gagnants du loto aussi. Mais beaucoup plus.


2. Accoucher c’est comme un film gore, mais avec des enfants dedans.

A sa sortie, le gigot de plus ou moins 3 kilos, ne ressemble pas à son image d'Epinal. Nan parce que ça sort quand même d'un endroit rempli de trucs dégueu. Et oui, en plus le bébé, il fait caca dans le ventre de la maman. Du coup, le gigot à sa sortie, il pue, il est tout fripé, un peu gluant, et vaguement poilu.

Mais une sage-femme peut le nettoyer avant de vous le coller au sein (ou sur la figure si vous avez eu une césarienne). Mais pas nécessairement.

Du coup, si vous optez pour un accouchement à la maison, pensez à bien bâcher la pièce. Ou à contacter Valérie Damidot pour un total relooking (oui du coup le carrelage sera déjà repeint en rouge, ça fait gagner du temps à Valérie).

Et comme elle vous aime bien, Tati ne vous parlera pas : de la taille de l’aiguille de la péridurale, ni de l’épisio, ni des forceps (parfois sobrement nommés spatules), ni du méconium.
Elle précisera toutefois à toutes fins utiles que les 30kg accumulés pendant la grossesse ne disparaissent pas par enchantement pendant l'accouchement et que le ventre distendu ne se retend pas non plus instantanément.

3. Accoucher c’est aussi perdre toute notion d’amour propre.

Déjà pendant la grossesse, la femme enceinte se soumet à un nombre incalculable d’examens et analyses en tout genre. Elle est également conduite à raconter les moindres détails de son intimité à une ribambelle de médecins, sages-femmes, échographes, et autres infirmières. Et ça, c'est uniquement si elle n'a pas de difficulté à concevoir.

A la maternité ensuite, son vagin, ses seins et autres parties de son corps qu’elle ne serait pas naturellement encline à exhiber publiquement, sont examinés plus attentivement que la Joconde elle-même.

Et si elle parvient à sauvegarder son intimité (chapeau !), sa dignité risque malgré tout d’en prendre un sérieux coup.

Ce n’est pas tant que la femme hurle comme un cochon qu'on égorge pendant l’accouchement (parce que la parturiente peut mettre bas dans la dignité) mais elle peut en vrac : raconter des blagues stupides sous l’emprise d’un anesthésiant trop fortement dosé, pleurer, insulter, rire de manière incontrôlable, implorer, ou devenir toute bleue à force de pousser en oubliant de respirer.


Tati vous épargnera les autres petits incidents humiliants pouvant se dérouler au cours de l’accouchement. Elle laissera vagabonder votre imaginaire fertile.

Tati a ainsi eu l'occasion de noter que si les obstétriciens avaient un bon niveau en séries de science-fiction, les anesthésistes avaient eux des méthodes assez expéditives pour faire taire les parturientes un peu trop bavardes.


4. Accoucher, ça ne se prépare pas en suivant des cours théoriques.

Bon, allez, juste pour rigoler, florilège des plus belles perles entendues en cours dits de "préparation à l'accouchement" :

- "Euh... c'est où l'utérus en fait ?" (oui, il y a des DTC qui se perdent)
- "Mais comment il fait pour faire caca le bébé dans le ventre ?" (comme tout le monde, il pousse !)
- "De toutes façons, c'est pas comme si un bébé, ça allait changer ma vie ?!" (ben, nan, y a qu'à lire Tati Julotte pour s'en rendre compte)
- "Et ça a quelle autonomie ?" (certaines risquent d'être déçues quand elles s'apercevront qu'elles n'ont pas accouché d'un Iphone 4)
- "Qu'est-ce que je fais, si au milieu de l'accouchement, je me rappelle plus du cours ?" (tu prépares une antisèche au cas où ?)
- "Et si on n'a pas mal, est-ce qu'on est obligé de prendre les comprimés de péridural quand même ? Parce que je trouve que les médicaments, c'est pas très bon pour le bébé..." (nan, je préfère ne rien dire)
- "Comment ça, il y a deux trous ?" (oui, nan, non plus)

En cours, on vous apprend la théorie.

Dans la vraie vie, on a un peu de mal à se souvenir de la théorie parce que la pratique peut prendre du temps... ou ne pas du tout avoir le moindre rapport.
En gros, l'accouchement, ça peut être le plus heureux moment de votre vie, Lectrice. Ca peut aussi être le plus beau. En tout état de cause, gardez en mémoire cette beauté et ce bonheur à venir, ça vous aidera à supporter l'humiliation et la perte de toute dignité, la douleur et les odeurs qui le précèdent... Enfin, Tati dit ça et elle a plusieurs enfants, alors...

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