26 juin 2012

Comment ça marche la confiance en soi ?












Tati ne sait pas si vous avez remarqué, mais les gens sympathiques manquent généralement de confiance en eux, alors que les gros cons antipathiques, souvent, en débordent.  

Quand les enfants sont petits, pedopsy chéri va avoir tendance à insister sur l'affirmation de soi, au point que certains parents vont confondre développer la confiance en soi des petits chéris et les transformer en horribles petits monstres mal élevés.

Dolto, Montessori, etc. ont toutes travaillé sur le développement personnel de l'enfant, clé d'une affirmation de soi sereine et d'une vie d'adulte épanouie. Evidemment, elles n'ont jamais été ministres de l'éducation nationale et rappelons nous avec émotion que le rejeton de Madame Dolto nous a donné tirelipimpon sur le chihuahua.

Beaucoup de parents font de leur mieux pour donner confiance en eux à leurs enfants. Et pourtant parfois, ça marche pas.

On a beau encourager Nano à pédaler, il pleure de crainte de ne pas y arriver, on a beau encourager Micro à se lancer, elle ne veut pas descendre de l'arbre (dans lequel elle a eu l'idée saugrenue de monter, nan mais sérieux c'est pas possible à la fin !) Alors que pourtant on leur a dit et répéter qu'ils étaient les plus beaux, les plus intelligents, on a ri à leurs blagues les plus ineptes, on a applaudi leurs spectacles les plus inqualifiables, et ben nan, rien à faire : pas confiance en eux.

Or, Internet nous explique que la confiance en soi est la clé du succès professionnellement, en amour, en tout quoi. Forcément, si vous n'avez pas confiance en vous, les autres (à part manman) n'auront pas non plus confiance dans le produit.

Ce qui génère la confiance en soi, outre le caractère des uns et des autres qui peut les porter naturellement ou non vers cet état de confitude (oui, c'est un mot), c'est… (attention… roulement de tambours… Nan c'est une blague, le scoop est plus loin) le regard des autres. Et en premier lieu, (attention, cette fois c'est le vrai) le regard du père (Tadaaa !). Oui parce que la mère n'est, apparemment pas vue comme "autre" par le n'enfant, rapport au fait que c'est là qu'il a poussé ou un truc comme ça.

Donc, non seulement papa doit être un bon papa mais en plus papa doit encourager son n'enfant, plus que manman.

Le physique est important, mais là, on peut pas faire grand-chose si Nano est moche comme un fax ou Micro a la tronche de John Merrick (à part le faire dormir assis). Donc, Tati n'étant pas chirurgien esthétique, on n'en parlera pas.

Bon, ensuite c'est là où ça devient plus compliqué parce que les autres n'enfants sont pas gentils. En particulier ceux qui ont grave confiance en eux. Et pourquoi eux et pas Micro ou Nano ? Parce que papa et manman ont essayé de poser des limites à leur n'enfant en bons parents qu'ils sont.

Et c'est là tout le paradoxe de la confiance en soi : le parent trop permissif donnera une grosse confiance en soi au n'enfant qui s'en servira afin d'enfreindre les règles dont la société a besoin et notamment le respect de l'autre n'enfant, tandis que le parent tentant de poser des limites à son n'enfant risque d'entraver son bon fonctionnement en lui mettant des bâtons dans les roues de sa confiance en soi.

Rien n'est, bien sûr, irréparable et tout n'est pas, toujours, joué avant 6 ans (sinon Madame Dolto aurait dû s'inquiéter vachement plus à mon avis). 

Du coup, on fait quoi Tati ? On pose des limites ou on n'en pose pas ? L'idéal étant bien sûr de poser des limites au n'enfant en le respectant suffisamment, grâce à toute la zénitude que tu as mis à l'intérieur de toi avec ta journée de boulot trop épanouissante, pour l'aider en même temps à développer sa confiance en soi (et alors là, Nano elle sera cosmonaute et Micro sera maître du monde).

Si le n'enfant peut s'asseoir sur pas mal de règles étant n'enfant, plus il va progresser dans son éducation et dans sa life (ouais Tati est trop djeun) et plus il va se trouver face à des règles et à des limites.  Le n'enfant qui n'a jamais été habitué à ça, il va galérer : à l'école, pour garder un boulot, etc. Donc, trop de confiance en soi, c'est pas un cadal non plus.

Un petit manque de confiance en soi, c'est plutôt mignon. Et si ça devient grave, ben on traitera à ce moment là. Et si les autres n'enfants sont trop méchants avec Micro ou Nano, Tati est là pour leur mettre ses poings sur leur i. Parce que le papa, il est là pour développer la confiance en soi, et la manman, elle est là pour développer la confiance en l'autre. Oui, c'est un paradoxe on vous a dit.


11 avr. 2012

Faut-il aimer les jours fériés ?













En mai, fais ce qu'il te plaît, c'est bien joli mais en mai, Tati finit toujours par faire ce qui plaît à Nano et Micro. Et ça commence dès le lundi de Pâques.

Revenons quelque peu en arrière pour comprendre les motifs de la grogne... Aux temps chauds, Nano et Micro traînaient en tee-shirt dehors. Dehors au bois, dehors sur le balcon, dehors au parc, et même dehors à la piscine, à la plage, bref, dehors. Ensuite le temps s'est rafraîchit et Nano et Micro sont rentrés. C'était l'automne. Pis tout crevé et tout malades, ils ont bravé l'hiver. Enfermés. Du coup, au premier rayon, ils veulent sortir. Sa princessitude Nano Première veut remettre robes de bal et marcels, tandis que Micro vous explique d'un air concentré sa théorie sur la corrélation entre l'opération des végétations et l'absence de sous-pull. Bon, passe encore lorsqu'ils sont enfermés à regarder la pluie, en jouant aux jeux vidéos et en regardant scooby-doo à la télé, mais quand il commence à faire un peu soleil (attention, hein, on n'a pas dit beau ou chaud, juste un peu soleil), il faut sortir.

La nounou va se colletiner le parc parce que Tati ne vous refait pas le sketch de Florence Foresti mais ça, ça ne marche que pour les jours de semaine. Pour le week-end, c'est une autre affaire. Quand le week end dure deux jours, passe encore, mais là en mai (fait ce qu'il te plaît) le week-end il a tendance à durer des plombes.

On les entend les célibataires, les sans-enfants, se réjouir de ce temps où ils vont pouvoir, toutes hormones dehors telle l'abeille sur son pistil, partir en week-end, prendre des pots en terrasse, découvrir de nouveaux coins de campagne... Ben oui mais nan. 

Les jours fériés c'est fait pour se reposer. 
Le leur faire écrire et recopier immédiatement douze fois. 
En gras et en souligné.
Toutes les heures. 
Oui, même s'ils ne savent pas écrire.

Parce que quand on a un enfant, attention c'est le scoop, tadaa, tout ça : les jours fériés ça sert à passer plus de temps avec le n'enfant ! ouais ! trop bien ! On a un jour (beau) de plus pour, au choix : aller au zoo, à la ferme, au jardin, au manège, au bois, ... Que des trucs trop bien pour se reposer. Parce que, attention 2e scoop (Tati ne reculant de vant rien pour son grand retour), Tadaaa : le n'enfant ne prend pas de pot en terrasse. En tout cas, pas plus de 15 mns. Et il fait fuir les potes (qui se tapent de n'enfant à eux, c'est pas pour se taper celui des autres).

Et donc, avec l'arrivée des beaux jours et des ponts, le Parent se met désespérément à la recherche d'activités pour son n'enfant. Comprendre : pour éviter que son n'enfant ne lui tape trop sur les nerfs et pour trouver d'autres gens pour le supporter. Oui parce que le Parent qui a des amis Parents est très solidaire l'un de l'autre. Ils peuvent prendre un pot tandis que leurs n'enfants respectifs se chamaillent jouent tranquillement.

Alors bien sûr, Parent Parfait a déjà tout organisé avec papi et mamie, réservé tous ses week-ends grâce à son boulot parfait qui lui laisse une grande marge de manœuvre de ce point de vue et réservé son gite rural qu'il va adorer également.

Sauf que Tati, Martine chie dans les bois les vacances à la ferme, c'est pas son truc. Qu'elle gougueule comme une ouf tous les samedis matins pendant que Tonton Julot est à Carrefour Market "sortie enfants région parisienne", pour essayer de comment gérer trouver de quoi occuper  Nano et Micro, tout en leur permettant de profiter du bon air. Bah si, Tonton y tient. Parce que bon, jouer à la DS sur le balcon, c'est bien aussi, mais apparemment non.

Comme Tati est trop sympa, elle a décidé de vous faire bénéficier de quelques trucs sympas à faire pour les jours où il faut occuper la progéniture. En plus, ça marche aussi pour le célib qui s'est dit que ce serait trop un bon plan drague de sortir son filleul (euh, non, il va poser des questions gênantes en fait, donc évitez).

D'abord, il y a les grands classiques : le zoo, la ferme, le jardin, le bois. Oubliez l'expo florale, ça n'intéresse que belle maman. Et puis, il y a les un peu plus mieux : paris d'enfants vous emmène en petit groupe et billets coupe file visiter Paris et ses monuments avec le n'enfant et un conférencier spécialisé en n'enfant. Du coup, la visite à base d'histoires, de dessins et de questions, ça passe beaucoup mieux et plus vite. Pour tout le monde. Et puis, il y a le château de Versailles, les rochers de la forêt de Fontainebleau, et puis il y a maintenant tout un tas de sites spécialisés dans la sortie de n'enfants, alors il ne reste plus qu'à avoir le courage de re-sortir de son lit avant 11h...

Il paraît que ça perturbe les enfants ces jours fériés et semaines incomplètes... on pourrait peut-être suggérer que l'école continue normalement, juste pas le travail, non ? Enfin, Tati est pour.

26 janv. 2012

Faut-il parler à ses beaux-parents ?


Tati est partagée sur le sujet :

D'un côté Tati est élevée dans l'idée que l'on doit le respect à ses aînés et a fortiori à sa belle-famille, de l'autre, elle pense qu'il faut accepter ce qu'on ne peut changer et changer ce qu'on ne peut accepter. (Oui, comme Weight Watchers). Or, comment changer quelque chose si l'on n'essaie pas ?

D'un autre côté, c'est pas facile de dire : "Dites donc Papa Julot , ça vous embêterait beaucoup d'arrêter de vous curer les dents avec le couteau à fromage ? "... Surtout s'il a essayé de le faire subrepticement...

Du coup, Tati est partagée.

Ou plutôt Tati a été partagée.

Jusqu'au jour où elle a eu un n'Enfant. Son n'Enfant à elle, qu'elle s'est faite ch... à porter pendant 9 mois qu’elle a amoureusement bercé dans la chaleur de son sein.

Jusqu’au jour où Papa Julot a décidé de jouer au volley avec son petit morceau de cosmos, et a ensuite tenté de lui expliquer que le bleu sur le front de Micro était dû à un défaut de motricité et qu'à 3 ans quand même, il se demandait s'il n'était un peu handicappé ...

Là, Tati a résolu très vite le problème du choix.  Elle a immédiatement sommé gentiment demandé à tonton Julot d'aller expliquer à Papa Julot que s'il continuait sur cette voie, elle risquait fort de lui faire bouffer très vite ses chaussettes dire en termes choisis mais virils sa façon de penser.

Tonton a grommelé quelque chose, mais a rapidement compris qu’il se devait d’intervenir.

Il est difficile de parler à ses beaux-parents. Il est déjà parfois difficile de parler à ses propres parents, alors ses beaux-parents... Du coup, c’est là que le couple prend tout son sens. C’est aussi l’une des raisons majeures pour lesquels les couples se disputent. Défendre sa progéniture versus Mordre la main qui vous a nourris. Cruel dilemne.

C’est pourtant le dilemne qui aide à couper le cordon beaucoup plus efficacement que de déménager, de payer soi-même son mariage, ou de commencer à travailler et à payer des impôts. Ce n’est pas parce que les parents ont été de bons parents qu’ils seront de bons grands-parents. Comme apprendre à être parents, apprendre à être grands-parents ne s’apprend pas facilement. Et puis eux n’ont pas un blog de Tati Julotte pour les aider.

Du coup, c’est quoi Tati ton Conseil du jour, ton scoop (Tada...) etc. : mettre leur mère aux beaux-parents pour qu’ils ne viennent plus se mêler de l’éducation de Nano ?

Non, Tati a toujours été pour “vivre et laisser vivre”. En même temps, Tati est pas pour se laisser marcher sur les pieds. En particulier sur des sujets aussi sensibles que les relations familiales et l’éducation des morceaux de cosmos.

Le scoop du jour c’est : com-mu-ni-quez ! Parlez avec vos beaux-parents. Dites ce que vous pensez gentiment, poliment, respectueusement. Si vous sentez que vous allez perdre patience, laissez faire votre népoux. Après ce sont ses parents. Mais surtout, au grand surtout, n’attendez pas d’arriver à un point de rupture pour exploser.

Ils n’ont peut-être pas toutes les qualités dont vous auriez rêvé, mais vous n’êtes peut-être pas non plus le gendre ou la bru idéale pour eux. Ils sont aussi les grands-aprents de Nano et Micro, alors, pour les enfants, faites un effort.

Mais si l’effort devient trop gros, alors il se fait concessions. Et s’il est un domaine sur lequel la concession peut tuer, c’est bien celui de la famille, donc n’attendez pas le dernier moment en essayant d’être le gendre ou la bru idéale. 


Après, il sera trop tard !


9 janv. 2012

Comment ne pas noyer les n’Enfants dans un océan Made in China à Noïel/Hanoucca/Kwanzaa ?










Au pied du sapin, Tati a vu s’amonceler le tas correspondant à Nano puis le tas correspondant à Micro et a commencé à se poser des questions. Et quand Micro, blasé, a déballé sa billionième boîte de Playmobils et Nano repoussé son 33e jeu d'encastrement pour se concentrer sur le papier d’emballage, sa conviction était faite.

Ne vous méprenez pas, Tati adore le concept de Noël/Hanoucca/Kwanzaa et trouve le bateau pirate des Playmobils super chouette (bien que beaucoup trop cher à son sens) et les jeux d’encastrement parfaits pour stimuler la motricité fine de Nano. Tati est la première à adorer dénicher de jolies idées de cadeaux pour ses poussins et les enfants de son entourage.

Et certes, en grandissant, l’Enfant prend de mieux en mieux conscience de la multitude des cadeaux et devient capable de les apprécier individuellement. Il commence aussi à savoir dire merci. D’ailleurs, Tati elle-même ne serait aucunement blasée de trouver sous le sapin plusieurs sacs Hermès, bijoux Van Cleef, ou autres babioles !

Mais quand même, Tati a tendance à penser qu’à Noël, les cadeaux sont aux enfants, ce que le foie gras est aux adultes : on se régale au début mais on s’écœure à la 3e tranche. Surtout s’il est mi-cuit. Le foie gras, hein, pas l’Enfant.

Globalement, Tati a constaté que :

-      Le tout petit n’Enfant apprécie surtout les lumières qui clignotent et l’agitation ambiante ;
-      Le petit n’Enfant apprécie surtout les emballages brillants et le bolduc ;
-      Le n’Enfant apprécie de recevoir des cadeaux (nonobstant le contenu). C’est le nombre de contenants qui importe. Donc une pile de cartons bien emballée fait très bien l’affaire ;
-      Le grand n’Enfant, on peut le gâter. Un peu. Après tout c’est Noël/Hanoucca/Kwanzaa.

L’effet de surprise et d’émerveillement s’estompe par ailleurs au troisième déballage. En particulier, lorsqu’il faut 1 heure pour défaire chacune des attaches paranoïquement closes par les fabricants sadiques.

De même, le n’Enfant, quelques jours après Noël, sera souvent bien en peine de se souvenir de plus d’un ou deux de ses cadeaux. Test effectué sur Nano par la maîtresse. Et sans compter le calendrier de l’Avent.

Et puis, cette débauche de cadeaux, ça fait un peu oublier que Noël/Hanoucca/Kwanzaa c’est aussi et surtout un moment de partage et de retrouvailles en famille. Et offrir, c’est souvent aussi génial que recevoir.

C’est bien gentil tout ça mais alors tu suggères quoi quand grands-parents/oncles-tantes/cousins/parrain-marraine demandent « Alors, qu’est ce qu’il veut pour Noël le choupinet ? » ?

Attention … Tadaaa … le voilà le scoop du jour (et le 2e de l’année) : Tati vous dit comment conserver la magie de Noël/Hanoucca/Kwanzaa sans noyer l’Enfant dans un océan Made in China (vous savez For kids By Kids)!

- Décréter que chaque personne n’offrira qu’un seul cadeau à l’Enfant.
Non, Mamie Gertrude n’a pas besoin de dévaliser le rayon Lego de la Grande Récré pour que n’Enfant soit n’heureux et l’aime plus que Mamie Germaine. D’autant que si n’Enfant croit au Père Noël/mémé Hanoucca/tata Kwanzaa, il ne saura même pas la peine que s’est donné Mamie Gertrude …

- Limiter le périmètre des gens offrant des cadeaux à l’Enfant.
Dites à  la copine du cousin de la tante qu’elle est dispensée d’amener un cadeau même si elle s’incruste pour le dîner du Réveillon. Ou alors un livre ou un DVD, ça sert toujours.

- Proposer aux gens de donner des sous.
Ben ouais, c’est con, c’est pas funky mais ce sera rudement utile plus tard à l’Enfant quand il voudra quitter le nid/passer son permis de conduire/etc.

- Offrir (ou suggérer au Gens d’offrir) des cadeaux utiles : nouvelle paire de chaussures, blouson de ski, nouveau vélo, grenouillère en polaire qui coûte un bras.

- Offrir (ou suggérer au Gens d’offrir) un bon pour une activité (sortie au cirque ou au zoo, au musée, atelier cuisine, WE à la ferme ou au ski, Atelier Guerlain, etc.)
Ca vous permettra (ou permettra au Gens) de prolonger la magie de Noël/Hanoucca/Kwanzaa en passant un moment privilégié avec le n’Enfant. Et en plus, double effet kiss cool : ça offre aux parents quelques précieuses heures de repos/scène de cul torride/calme/liberté.

- Ouvrir tous les cadeaux d'un coup parce que n’Enfant adore déballer, et ensuite les ranger pour ne les ressortir qu’au fur et à mesure. Comme vous l’a dit Tati, de toute façon n’Enfant a la mémoire d’un poisson rouge et le 26 décembre, il a déjà oublié l’existence de la moitié de ses cadeaux.

- Alternativement, échelonner l’ouverture des cadeaux sur plusieurs semaines/mois. Ca c’est bien surtout les premières années quand  n’Enfant ne se formalise pas que Noël/Hanoucca/Kwanzaa dure encore en mars !

Qui n'a jamais rêvé que le matin de Noël/soir de Hanoucca/Kwanzaa dure toute l’année ? Alors, merci qui ? Merci Tati !!

6 janv. 2012

Faut-il prendre de bonnes résolutions ?










La tradition veut qu’à chaque début d’année, on « prend de bonnes résolutions ».

La liste des résolutions qu’on peut s’inventer est sans limite : commencer le sport, moins crier sur les enfants, se réserver des moments “à deux”, mieux recycler ses déchets, arrêter de dire du mal des collègues, faire copine-copine avec belle-maman, etc.

Mais pourquoi choisir le 1e janvier précisément pour se lancer de tels défis ?

Sans doute, parce que l’arrivée de la nouvelle année donne l’impression qu’on peut faire table rase du passé et redémarrer sur de nouvelles bases.

Et, plus prosaïquement, pour tenir les comptes, c’est effectivement plus simple de commencer au début : arrêter de fumer le lundi, arrêter le slim fast entre les repas le 1er jour du mois, arrêter de travailler le 1er mai, etc…

Recherches faites par Tati sur Google (et non par son staff impressionnant à la BNF), la coutume des bonnes résolutions remonterait aux babyloniens qui prenaient comme résolution chaque nouvel an de rendre le matériel agricole emprunté aux voisins.

Bon, OK, mais la vraie question est : Le lundi 1er janvier 2000 à 0h00 est-il forcément le meilleur moment pour arrêter de fumer ? En quoi le 1e janvier est-il si différent des 364 autres jours de l’année ? (dans le même ordre d’idée, est-on est vraiment obligé d’avoir envie de faire la fête à mort chaque 31 décembre que Dieu fait ?)

Vous le savez maintenant, Tati est plutôt adepte du « chacun fait ce qui lui plaît ». Donc si vous avez envie de choisir ce début d’année pour prendre de bonnes résolutions, allez-y, foncez !

Mais au fond, Tati a tendance à penser que la bonne résolution naît uniquement d’un sentiment de devoir (ou d’une gueule de bois carabinée). Et le principe même du devoir, c’est qu’on n’aime pas le faire. Or, si on n’aime pas faire quelque chose et qu’on se force, on va pas pouvoir se forcer longtemps, rapport notamment aux contraintes quotidiennes que nous subissons d’office, juste en vivant, travaillant, étudiant, etc. C’est ainsi que chaque année, des millions de bonnes résolutions se retrouvent abandonnées sur le bord du chemin avant même le 1e février …

Tati a rarement envie de faire le ménage. Mais il faut faire le ménage. Pourquoi ? Parce que Tati a besoin de satisfaire son besoin d’ordre.

Tati a rarement envie de se lever le matin pour aller au bureau. Pourtant, il faut travailler. Pour gagner des sous. Pour satisfaire notre besoin de sécurité financière.

Du coup, est-ce que la bonne résolution ne consisterait pas plutôt de se dire que l’on va désormais faire les choses, non par devoir, mais par envie de satisfaire un besoin. Ce serait plus facile de se dire :

« A partir de cette année je vais au sport trois fois par semaine au moins. Parce qu’il faut faire de l’exercice ? Non, parce que j’ai envie d’aimer mon corps et de passer un moment à me défouler de mes tensions. Et si j’aime mon corps flasque et que je préfère me défouler en jouant à un jeu video, ben, je fais ce que je veux. »

Se fixer des objectifs accessibles est la première clé du succès selon Weight Watchers. Et le scoop du jour (Tadaaa …), c’est que selon Tati, c’est tout pareil pour les bonnes résolutions.

Et si la bonne résolution consistait juste à remplacer le « il faut » par un « j’ai envie » ?

Alors, bonne année et bonnes résolutions !! Tati va essayer d’augmenter son nombre de fans en 2012 et elle compte sur vous pour ça !

19 déc. 2011

Et qu’est ce qu’elle en dit la pédopsy ?








-"Relisez Dolto !"

C'est par ces mots que Pédopsy Chéri conclut notre entretien...

Sauf que Tati, elle a lu pleins de trucs, mais elle a pas lu Dolto. Du coup, elle se précipite sur son site préféré dont elle fait le chiffre d'affaires annuel, à elle toute seule, et elle achète, comme on lui a dit Les Etapes Majeures de l'Enfance de Dolto compilé par Catherine Dolto et commentée par Claude Almos.

Et elle commence donc à "lire Dolto".

Première constatation : en 1947, la parité, c'était pas ça. "La cuisine est un substitut pénien", "La poupée mannequin est un substitut pénien". Bon, OK, on a compris, Madame Dolto est freudienne. Y a pas de mal à ça, notez bien. Bettelheim aussi. Mais curieusement, Bettelheim, Tati adhère plus facilement... Peut-être parce que le crapaud comme substitut pénien c'est plus crédible ?

Deuxième constatation, en lisant Dolto, Tati a quand même appris des trucs : comme elle est sympa elle vous les a résumé vite fait ci-dessous, pour vous éviter la lecture :

·       Il y a plusieurs crises qui émaillent l'Enfance : les 3 mois, les 9 mois, les 3 ans, les 8 ans, les 12-13 ans.
·       Chaque crise vise à l'affirmation de soi. Donc c'est bien. Pour le développement de l'Enfant.
·       Pendant la crise, l'Enfant rejette le Parent autant qu'il a besoin d'être rassuré sur le fait que le Parent restera présent.
·       La fille est hystérisante, surtout à 3 ans.
·       La fille de 3 ans est une princesse aussi. Si. Et il faut entrer dans son monde sinon, elle hystérise.
·       Le garçon est plus calme mais pas nécessairement plus simple. Juste moins hystérisant.

Du coup, suffit-il de lire Dolto et Tati pour se rassurer sur le fait qu'on est un bon parent ?

Dans la génération de nos parents ou de nos grands-parents, aller voir un psychiatre c'est être fou {"Reste accroché au pinceau, je retire l'échelle"}. Aujourd'hui, on accepte plus facilement d'aller confier ses soucis au docteur des boyaux de la tête, en espérant au choix : déculpabiliser, déstresser, désangoisser, s'aimer, etc.

Le Parent voudrait éviter que l'Enfant souffre. Stress et Internet aidant, le Parent est plus conscient de l’impact à long terme des traumatismes de l’enfance (« Tout se joue avant 5 ans »), plus attentif au moindre accro dans le processus de développement de l'Enfant (« Sur Doctissimo, ils disent que la propreté est acquise à 3 ans. Junior a 3 ans et 12 jours et il ne fait toujours pas dans le pot :il est névrosé, c’est certain »), plus soucieux des risques d’échec et de la pressions sociale (« S’il ne s’épanouit pas en petite section, il sera en situation d’échec scolaire en primaire et alors là, adieu Polytechnique, ENA et Conquête Intergalactique ! »).

Alors quand le Parent stresse, le Parent va voir Pédopsy Chéri, en espérant qu’il soigne tout ça en 2 ou 3 séances maxi.

Et surtout qu'il rassure le Parent.

Parce que le Parent ne sait pas parler à l'Enfant. Enfin, pas dans sa langue à lui. Et il ne sait pas non plus décrypter ce que l’Enfant lui dit (ou ne lui dit pas). Et comme le Parent est évidemment toujours frais, dispo et en pleine forme, du coup, il est hyper apte à gérer les ascenseurs émotionnels qui émaillent la croissance et l'éducation de l'Enfant.

Sans compter qu'en plus, le Parent, il a déjà ses casseroles à lui tout seul, et les casseroles de son couple à gérer. Bref, le Parent, il baigne grave dans la casserole.

Alors le Parent, il relit Dolto, Bettelheim, et tous leurs amis. Il met ça dans un grand shaker avec les conseils de Pédopsy Chéri. Parce que bon, le Parent, il veut être parfait. Il veut pas faire de conneries. Il se lance dans des circonvolutions cervicales athlétiques de la mort de chez qui tue :

"Si je l'appelle pour manger, il va me dire non parce qu'il est en crise d'affirmation de soi, mais en fait il a faim, donc il faudrait que je lui présente ça autrement pour pas qu'il perde la face [oui comme avec le client japonais]. Mais en même temps, il a besoin d'un cadre solide pour rebondir comme le coup de pied au fond de la piscine pour remonter [oui, c'est Pédopsy Chéri qui l'a dit], du coup, même s'il refuse, je vais insister, mais sans lui faire du chantage... En même temps, si ça se trouve il a juste pas faim, et je devrais peut être juste lui demander s'il a faim, mais s'il me dit non, je fais quoi ?".

Et il a mal à la tête. Du coup, il lit Tati pour se détendre (L'autopromo c'est trop bien).

Aaaaaaaaarrrrrrghghgheueueuhhh !!!!!!

Alors c'est quoi le scoop (roulement de tambours, tadaaa, etc.) ?

Rien ne sert de se prendre la tête, de toutes façons, l'Enfant trouvera toujours le moyen de vous la mettre à l'envers. Après tout, Courteline l'a bien dit : "Un enfant dans un couple, est le seul moyen de rendre complètement idiots, deux parents qui sans lui, n'auraient été que de simples imbéciles...".

16 déc. 2011

Faut-il interdire la télé aux enfants ?











La télé, c’est abrutissant et ça nuit à l’imagination de l’Enfant. La télé, c’est violent et ça créé des peurs et angoisses chez l’Enfant. La télé, c’est vulgaire et ça montre à l’Enfant l’image d’une société guidée uniquement par le sexe, l’argent et le pouvoir. En vérité, je vous le dis : la télé c’est le Mal.

Comme vous, Tati a entendu et ré-entendu ces arguments dénonçant la nocivité de la télévision pour le bon développement de l’Enfant et le recours trop intensif par certains parents à la télévision comme moyen de se décharger de leurs enfants.

Tati n’étant pas totalement indigne (pas totalement), elle est nécessairement sensible à ce point de vue.

Tati a observé avec inquiétude la fascination que l’écran et les sons qui s’en dégagent exercent sur l’Enfant dès son plus jeune âge et elle ne veut pas que Micro et Nano deviennent des gastéropodes décérébrés. Tati ne veut évidemment pas en faire des Hikikomori (NDLT : en France, on dit des geeks ou des dépressifs).

De l’autre, et comme souvent, Tati trouve que c’est quand même un chouïa dogmatique (et illusoire ?) de vouloir faire grandir un Enfant dans un environnement abstrait du moindre écran. Après tout, au 21e siècle, comment peut-on imaginer isoler totalement l’Enfant des médias et des nouvelles technologies ? Ne sommes nous pas nous-mêmes vissés du matin au soir à nos Iphones ou Blackberrys ? Ne travaillons-nous pas sur un PC ? (Et utiliser un PC sans écran, c’est pas facile).

Est-ce qu’en privant Micro et Nano de télé, Tati ne va pas finalement créer une frustration telle que devenus grands, ils se transformeront en dangereux télé-addicts ou au contraire en êtres totalement désocialisés ? Sans compter le fait que c’est un pan entier de la culture enfantine qu’ils n’auront pas… Du coup, privés d’amis, ils deviendront sociopathes, ou serial killers. (Ouais, ou pas).

C’est bien gentil tout ça, Tati, mais alors, que nous conseilles-tu ? T’as pas un scoop aujourd’hui ?

Si, si, Tati a un scoop. Alors, attention … le voilà … Tadaaaa … L’abus de télé est dangereux pour la santé. Du coup, c’est bien que l’Enfant en consomme avec modération.

Ne pas devancer le désir de l’Enfant.
Malgré l’étrange fascination qu’exercent les écrans en tous genres et autres smartphones sur les enfants dès le plus jeune âge, la réalité est que grosso modo jusqu’à ses 3 ans l’Enfant se contrefout royalement de la télé et surtout il n’a pas la capacité de concentration et la mémoire lui permettant de passer d’1 minute 30’ sur la même activité. Ce qu’il aime c’est ramper/marcher/courir/grimper partout (surtout là où c’est interdit), arracher des fils électriques, taper ses jouets entre eux pour faire un maximum de bruit, …
Il n’a pas besoin de télé pour s’épanouir alors ne projetez pas vos propres envies sur eux. Attendez qu’il en ressente le besoin avant de le coller devant un écran. A l’inverse, s’il est fasciné pendant 20 minutes par des images qui bougent, globalement, à part les Teletubbies, y a pas mort d’hommes non plus.

Adapter la pratique en fonction de l’âge de l’Enfant.
L’Enfant de 3 ans n’a pas besoin de passer 4 heures par jour devant des dessins animés.
L’Enfant de 6 ans n’a pas besoin de passer son mercredi à regarder en boucle les clips de MTV (vous savez, ceux où des jeunes filles bourrées de silicone industriel se trémoussent la fesse dans des piscines remplies de dollars).
L’Enfant de 8 ans n’a pas besoin de regarder l’Amour est aveugle à 23h le samedi.
Bref, vous avez compris le concept.

Contrôler ce que l’Enfant regarde
Le meilleur moyen pour être sûr que ce que votre enfant regarde est adapté à son âge est encore de choisir ce qu’il regarde et, malheureusement, de le regarder avec lui. Surtout les premières fois. Choisissez la plage horaire, sélectionnez les chaînes et les émissions. Vous pouvez aussi décider qu’il regardera uniquement des DVD. Vous devrez ainsi vous taper au choix Petit Ours Brun, Beyblade ou les Winx
Oui, vous devrez  parce que vous êtes un bon parent.


NDLR : le mot « télévision » dans le post ci-dessus pourra indifféremment être remplacé/complété avec les mots « console de jeu », « smartphone », « ordinateur » ou « iPad ».

12 déc. 2011

Comment faut-il faire-part ?











Une naissance, on a en général très envie de l’annoncer (ne vous excitez pas, c’est pas ça le scoop du jour).

Parce que ça se fait. Parce qu’on est content (si si quand même).
Et puis accessoirement, parce que la composition du faire-part occupe la (future)maman pendant les derniers jours où elle attend désespérément patiemment que le troll se pointe que Poussinou Joli daigne pousser son premier cri. Et quelle activité plus noble pour la future parturiente ?

Pour cela, plusieurs options :

- On peut faire classique. On commande chez l’imprimeur. Que l’on se rassure, les imprimeurs spécialisés envahissent de leurs classeurs, flyers, prospectus, et paperasses en tous genres les chambres de maternité avant même que Maman n’y est posé sa valisette.

- Si on a un peu de temps et qu’on est adepte de loisirs créatifs, on peut aussi opter pour un truc un peu personnalisé. Pour cela, on a le scrapbooking, FrontPage, Photoshop

- On peut enfin opter pour un faire-part électronique, une photo postée sur Facebook, etc.

Quel que soit le support retenu, la question centrale réside dans le choix et la mise en page du texte.

Tati a lu et relu Nadine de Rotschild (oui, parfaitement, certains auteurs ne se lisent pas, ils se relisent uniquement, sinon ça fait pauvre ou niais, ou les deux). Et ben Nadine, en gros, elle te dit que tu l’annonces, pis c’est tout. Elle s’est pas trop mouillée sur ce coup là Nadine, tiens.

Tati, elle, ne recule devant aucun obstacle, et elle va donc vous donner de vrais bons conseils. (tadaaaaaaaaaa…)

Parce que bon, le faire-part en question sera  probablement conservé précieusement par Poussinou Joli toute sa vie (ou jusqu’à ce que sa future femme, votre future brue, le voit et se foute de lui).

Et vous n’avez pas non plus envie qu’un ami bien intentionné le scanne et le colle sur FB pour faire marrer ses potes à lui à vos dépends.

Globalement, Tati vous suggère de faire simple (et de bon goût si possible) : le prénom de Poussinou Joli, sa date de naissance, une photo, éventuellement son poids et sa taille (c’est, semble-t-il, un détail important pour certaines personnes âgées), et puis vos noms à vous et votre adresse (même si vous pensez que Poussinou Joli est votre portrait craché, ça ne saute pas forcément aux yeux de tous).

Pour le reste, Tati vous suggère de suivre les conseils suivants :

Truc à pas faire numéro 1 :
Tu ne raconteras pas ta life, de la conception à l’accouchement en passant par les nausées, flatulences et autres morceaux de cosmos sur le faire-part. [oui, Tati a des exemples, non, elle ne vous les montrera pas]

Truc à ne pas faire numéro 2 :
Si tu fais de l’humour, sois drôle. Et de bon goût. Dans le doute, abstiens toi.

Truc à pas faire numéro 3 :
Tu ne colleras pas deux tonnes de scrapbookeries partout, c’est lourd au sens propre comme au figuré. On peut éventuellement ajouter des trucs, même si on arrive rapidement en terrain glissant : la paillette rose pour la fille, le nounours bleu pour le garçon, etc.

Truc à pas faire numéro 4 :
Tu ne mettras pas la photo de Poussinou Joli tout nu !  Ni de photos de Poussinou Joli en train de faire son besoin [oui, Tati a des exemples, non, elle ne vous les montrera pas].  Ben voyons donc !

Truc à pas faire numéro 5 :
Tu ne glisseras pas délicatement la liste de naissance à l’intérieur du faire-part.
Le cadeau de naissance, c’est un truc perso. Si les gens ont la délicatesse de vouloir vous en offrir, ils auront également celle de vous demander si vous avez une liste de naissance. Et s’ils ne l’ont pas (la délicatesse, pas la liste de naissance), vous pouvez les rayer de votre liste d’amis facebook.

Truc à pas faire numéro 6 :
Tu n’utiliseras pas Poussinou Joli pour montrer comme tu maîtrises grave Photoshop. Ou alors, il faut vraiment que tu maîtrises grave Photoshop.

Un dernier scoop (tadaaaaaaaa !) : on n’est pas obligé d’adhérer aux color block rose, bleu ou blanc pour le faire-part mais le pistache, le fluo ou le cacadoigt ne sont pas forcément appropriés pour autant.

9 déc. 2011

Comment peut-on parler de Cul (et d’autres sujets passionnants) aux enfants ?

« Ca veut dire quoi Enculé ? »
« C’est quoi la crise de la dette ? »
« Il a fait quoi DSK ? »
« Dis Maman, est ce que c’est une insulte ‘homosexuel’ ? »
… et le classique « Comment on fait les bébés ? »

Tati elle a toujours eu tendance à parler aux enfants comme à tout autre être doué de raison, et à voir après. Ainsi, Micro savait à 3 ans, que les préservatifs ne sont pas des essuie-lunettes mais des chapeaux à zizi pour les papas.

D’un autre côté, Tati l’info, elle est pas à fond alors du coup … « Il a fait quoi DSK ? Ben il est entré dans un espace interdit au public ». Oui, c’est lâche. Mais Tati refuse de mentir à ses Enfants et elle est pas sûre d’avoir déjà envie d’entrer dans les détails. On pourra aussi tenter le « Oh ! Je viens de voir un tricératops passer devant la fenêtre !!! … si si je t’assure ! ». Mais souvent, l’Enfant n’est pas dupe et ne lâche pas le morceau si facilement. Au mieux, le tricératops le divertira pendant quelques minutes mais l’Enfant finira, tel ledit tricératops, par revenir à la charge.

« La crise de la dette ? Ben… Maman est pas sûre de le savoir elle-même mais elle pense que c’est à cause de ça que tu auras moins de jouets à Noël, du coup moins on parlera de ce mauvais sujet, mieux ce sera ». OK, c’est pas sympa, mais là il ne reviendra pas à la charge (niark niark niark)

« Enculé, c’est un mot d’adulte. Tu ne conduis pas tu n’as donc pas l’âge de l’utiliser. Il faut un permis, comme le permis de conduire, d’ailleurs ça va avec » (et hop, peinard pour un moment)

« Alors homosexuel, c’est une personne qui aime les personnes du même sexe qu’elle. Certains considèrent que c’est une insulte parce qu’ils ne sont pas très ouverts d’esprit. En réalité, une insulte c’est ‘Ca sent dans ta bouche comme dans l’anus d’une vache’ Tu comprends ? » Et toc !

Pour les bébés, y a de très bons (et très drôles) bouquins pour ça (autant laisser les sujets compliqués aux professionnels). Pour d’autres sujets aussi.

Concrètement, Tati n’a pas toujours réponse à tout. Et surtout pas toujours au moment où la question piège tombe.

Tati a simplement tendance à penser qu’il ne sert à rien de prendre l’Enfant pour une truffe et de lui servir un discours niais, à base de bébés nés dans des choux ou dans des roses, d’abeilles ou autres billevesées et coquecigrues. Le plus probable est que l’Enfant verra immédiatement à votre mine circonspecte que vous lui mentez ou que vous ne savez pas de quoi vous parlez et il vous prendra pour une truffe. Et à supposer qu’il gobe votre histoire, vous n’aurez que contribué à le faire passer pour un nigaud auprès de ses petits camarades qui sont souvent mieux informés par un corbeau.

La meilleure option du Parent reste donc de répondre et de dire la vérité si possible (oui pour le Père Noël, y’a débat).

La vérité ne veut pas nécessairement dire qu’il faille entrer dans absolument tous les détails avec une précision scientifique (s’agissant de la conception des bébés, Tati vous suggère notamment de faire l’impasse sur la scène de cul torride, ça pourrait prêter à confusion sur vos intentions réelles).

La base du discours doit être conforme à la vérité. Comme ça, si l’Enfant demande des précisions, vous n’êtes pas obligés de vous enfoncer dans votre mensonge.

Quelques exemples pratiques (NDLR : les termes et le degré de précision étant à moduler en fonction de l’âge de votre micro/nano à vous) :

* Il est où Papy ? [BIEN]

Les gens/animaux domestiques meurent quand ils sont très vieux et fatigués. Ou alors s’ils ont été très malades ou après un accident très grave. Quand les gens/animaux domestiques meurent, on ne peut plus les revoir, ça ne nous empêche pas de continuer à les aimer et à penser à eux très fort. Ils restent présents dans ton cœur et dans ta mémoire et c’est le plus important.

* Il est où Papy ? [PAS BIEN]

Ben il est parti en voyage.
Il va revenir quand ?
Euh… dans très longtemps, peut-être
Pourquoi il m’a pas dit au revoir ?
Parce que tu dormais …

* Qu’est ce qu’ils font les terroristes ? [BIEN]

Les terroristes sont des gens qui, pour des raisons que je ne connais pas, pensent que pour faire valoir ses convictions, tout moyen est acceptable, y compris la violence, et y compris de tuer.

* Qu’est ce qu’ils font les terroristes ? [PAS BIEN]

C’est un nouveau jeu de société.
Dis donc, ils en parlent beaucoup à la télé.
Oui, parce qu’il a beaucoup de succès.
A l’école, mes copains ils ont dit qu’un terroriste c’est quelqu’un qui tue des gens pour ses idées.
Euh… Nan, ça c’est dans le jeu en fait, tes copains n’ont pas bien compris…

Mais oui bien sûr, et la marmotte, elle met le chocolat, dans le papier d’alu !

Sérieusement, mentir c’est compliqué et vous ne voulez pas donner à l’Enfant l’exemple de mentir. L’Enfant est souvent plus intelligent/sensible/mûr qu’on ne le pense. S’il pose la question, c’est qu’il veut une vraie réponse. Lui répondre est une marque de respect. Il n’est pas utile non plus d’inventer : vous avez le droit de ne pas savoir quelle est la capitale d’été du Bhoutan et vous pouvez aussi lui dire que certains sujets ne sont pas encore à sa portée mais le seront très bientôt (oui, comme pour le permis de conduire, ou boire de l’alcool).

Et surtout : NE SOUS-ESTIMEZ JAMAIS VOS ENFANTS !