23 août 2011

Comment parler à son enfant ?






1.
- "Meuh ch'est mon poupounet d'amour cha ! cha lui fait combien maintenant ? 468 mois ? dis donc, mais ch'est un grand poupounet d'amour ça !"...
2.
- "Marie-Louise, cessez de pousser votre doigt aussi loin à l'intérieur de votre nez, ou vous allez dévier votre cloison nasale et ressembler à votre cousin Amaury".
3.
- "Dis donc trou du cul, tu vas te bouger les fesses de là avant que je t'en colle une ?".
4.
- " Euh, si, si, si la petite souris existe, juste elle porte pas tes dents directement... Elle sous-traite à des cochons d'inde, oui, parfaitement, ils résistent au souricide que maman a mis partout".
5.
- "Allez les enfants, au menu aujourd'hui, c'est du ragoût d'Agnès. Oui, ma chérie, comme le lapin à qui tu donnes ton pain tous les matins".
6.
- "Euh... La robe de princesse pour aller acheter le pain, t'es sûre de ton coup ?"

Arrêtons nous un instant pour analyser les différentes erreurs commises par les parents des exemples ci-dessus :

1.
On ne s'en rend pas toujours compte mais les enfants grandissent. Si, si, si. Je vous assure. Ensuite, ils acquièrent des amis. Enfin, au moins un. Et parfois, un enfant du sexe opposé ayant également grandi va s'intéresser à votre enfant. Parfois. Et vous allez continuer à vous adresser à votre lapin en sucre comme ça ? Alors pourquoi commencer maintenant ? Votre enfant n'est pas un chihuahua. Vous pouvez lui parler normalement. Il a un peu moins de vocabulaire que certains d'entre vous, certes, et beaucoup moins d'expérience, a priori, cela ne fait pour autant pas de lui, un demeuré.

2.
On ne vouvoie plus ses enfants depuis le 4 août 1789. Merci.

3.
On n'insulte pas ses enfants. Ou alors on ne se plaint pas quand ils vous répondent. Parce que vous le méritez.

4.
On ne ment pas à ses enfants. Quand ils s'en rendent compte, outre la terrible déception d'apprendre la vérité, on perd leur confiance. Mes enfants ne croient pas au Père Noël, ni à la Petite Souris. Ils ne croient pas non plus que je vais gagner au loto. Ils savent que s'ils ne travaillent pas, ils n'auront rien. Ils disent merci à leurs grands-parents quand ils reçoivent un cadeau à Noël et ils ne sont pas sages parce que je leur fais du chantage au Père Noël mais parce qu'ils savent que s'ils ne sont pas sages, maman n'aura pas envie de leur faire des cadals à Noël. Et pis qui c'est qui aura pas à galérer quand l'enfant verra que non le poisson rouge ne va jamais revenir et que oui son bocal va aller à la cave/maison de campagne/poubelle ?

5.
On ne fait pas de la peine inutilement à un enfant. J'ai un ravissant manteau en lapin. Mon fils aime les lapins. Mais chez les lapins, il y a de gentils lapins et de méchants lapins. Et bien mon manteau, est en poils de méchant lapin. Bien fait pour lui, sale lapin !

6.
On est affirmatif et ferme avec un enfant. Sinon l'enfant sent quand vous vacillez et il en profite. L'enfant en profite pour battre de ses grands cils en faisant une petite moue et en agitant sa chevelure blonde telle une actrice dans une pub pour vidal sasoon, il sent la moindre brèche, s'y engouffre sans pitié, et là, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres : vous êtes cuits. Et vous vous retrouvez chez le boulanger avec une princesse qui met 3 heures à arriver parce qu'elle tient sa robe et ne veut pas l'abîmer, veut conserver néanmoins un port altier en toutes circonstances et ne pourra du coup même pas vous aider à porter les pains au chocolat.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire