25 août 2011

Doit-on céder au(x) caprice(s) ?




Au fond, nous sommes tous d'accord sur la réponse évidente à cette question : NON.

Sauf qu'en pratique, le caprice de l’Enfant, c’est compliqué à gérer pour le Parent. 
Parce que le Parent, d'un côté, il est sympa et aimant et il a envie de faire plaisir à l’Enfant. 
D'un autre, le Parent se dit qu'il se doit d'être responsable, d'éduquer l'Enfant, de lui donner un cadre, toussa toussa.
Pendant ce temps, l’Enfant, machiavélique, lui se dit « Tant que je gagne, je joue. ». Il joue donc sur la culpabilité du Parent et teste ses limites.

Tout parent (sauf les Autres bien sûr, eux ils n'ont pas ce genre de questionnement) a connu au moins une fois (en général plusieurs) cette horrible solitude de l’Enfant se mettant à hurler et/ou à se rouler par terre au milieu d’un endroit public, tandis que le Parent alterne mots câlins, insultes, et communication non violente pour essayer de lui faire entendre que « Non, papa n'achètera pas ce paquet de bonbons [dégueu d'une couleur indéfinie et à la date de péremption effacée], repose moi ça tout de suite », tout en tentant de conserver calme et dignité.

Plusieurs cas de figure :
(a) De guerre lasse, le Parent cède au caprice. MAUVAIS PARENT 
(b) Le Parent met le gnome hurlant et baveux, la morve dégoulinant sur l’épaule du [joli pull en maille Bérénice/sublime costard Paul Smith] qu'il vient de s’acheter, et passe en caisse, en faisant mine d’ignorer les visages des autres adultes emplis d’empathie, de pitié, de haine ou d’amusement. PARENT HABITUE
(c) Le Parent insulte l'Enfant sous les regards désapprobateurs de la foule. MAUVAIS PARENT

Aucune de ces solutions n'étant satisfaisante pour le Parent, la question demeure : comment on s’en sort ?

Bien sûr, on pourrait épiloguer pendant des heures pour comprendre pourquoi le Parent culpabilise. Mais, peu importe, on n’est pas Psychologie Magazine. On pourrait aussi d'essayer d'analyser les causes profondes qui poussent l'Enfant à hurler. Mais justement, si on le savait, on aurait alors évité l'incident. Si vous parlez anglais, toutefois, quelques explications ici. Enfin en gros, quand l'Enfant est fatigué/énervé/affamé et le Parent aussi, comme on dit sur Facebook it's complicated.

Outre que toute idée est bienvenue en commentaire de ce post, voici quelques suggestions que j’ai testé pour vous :

1. Essayer de renverser la vapeur et de culpabiliser l’Enfant :

« Arrêtes, tout le monde te regarde ! » L’Enfant n’en ayant rien à faire au mieux, ou son but étant justement d’attirer l’attention au pire, Tati Julotte ne recommande pas cet argument.

« Arrêtes, tu es tout(e) moche quand tu cries comme ça : ton visage se déforme, tes yeux globulent, ton nez morve, ta bouche bave. Cesses, sinon tu vas faire peur aux autres enfants ». Selon l’âge de l’Enfant et la conscience qu’il a de lui-même, ça peut marcher : les princesses n’aiment pas être laides, et la morve fait toujours marrer les garçons.

2. Essayer de changer de sujet :

« Oh ! Regarde là : un ballon/un mickey/une limace volante/un paquet de corn flakes/une vache/un pokemon/une princesse/une fée/superman/un top model ! »

Selon votre capacité à trouver un sujet d’intérêt autre, ça peut marcher. Si l’Enfant est très concentré sur son caprice toutefois, ce ne sera pas suffisant.

3. Essayer de lui parler (ben oui, on en revient toujours là) en lui montrant que vous l'avez entendu :

 "Tu le voulais désespérément ce paquet de bonbons. Je comprends. Et pis tu es fâché parce que papa/maman ne voulait pas. Et est-ce qu'on pourrait dire que tu en auras un autre ? mieux ? que tu auras un carré de chocolat à la place ?". Reste alors à négocier le nouveau désir du carré de bon chocolat à la place du paquet de bonbon pourri. "Oui, j'ai dit d'accord pour le carré de chocolat. Dès que nous sommes à la maison. Regarde : on est juste à côté de la maison (pensée magique)".

Si l'Enfant est vraiment énervé, ou si le Parent en est à sa quatorzième gestion de crise de la journée, ça ne marchera pas. Du coup, la seule vraie solution c'est de mettre le paquet de linge sur votre épaule et partez en courant et en souriant, genre John Wayne et Maureen O'Hara dans l’Homme Tranquille et d'aller poser le paquet dans la voiture ou dans sa chambre. Attendez un peu qu’il refroidisse puis envoyez l’autre parent lui parler ou re-tentez le coup au bout de quelques minutes.

Et surtout dites-lui (et dites vous) que vous l'aimez malgré tout :) [si, si, si ! Juste attendez un peu, ce sera plus sincère]

3 commentaires:

  1. bon ... ou alors on achète ledit paquet de bonbons dégueulasse ...
    J'ai bon ?

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  2. MAUVAIS PARENT : tu as cédé au caprice préférant le court terme à l'investissement éducatif long terme :D

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  3. On peut faire comme dans la pub et hurler plus fort que lui ??
    Pour ma part, j'ai testé il a eu la honte et s'est arrêté.
    Sinon je l'ai laissé ds l'allée centrale en lui disant "Quand je te dis non c'est non mais si tu veux crier ce sera sans moi ! Rejoins moi quand tu ne voudras plus que TOUT le monde te prenne pour un fou !"
    Il a crié mais pour me retrouver ;)

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